Date exposition :
« Dans la mouvance de la figuration libre quant à sa thématique, l’œuvre d’Éric Meyer s’en éloigne cependant par son style original fait d’éléments minuscules accolés les uns aux autres de façon à constituer les êtres et les objets.
Avec ses tableaux, nous voyons aussi bien l’aspect extérieur que la cartographie intérieure, les constitutions internes. La ligne chez lui est essentielle, elle cerne avec une précision de graveur les différents éléments de ses compositions, doublement, même triplement parfois, comme s’il voulait nous induire à repenser notre erreur de croire en ce que notre œil voit. Il raconte ainsi la vie de l’homme en une succession d’épisodes au jour le jour. Le rôle social de l’homme se pose ainsi dans son œuvre en termes de rapports harmonieux ou conflictuels, froids ou animés.
Les peintures d’Éric Meyer s’inscrivent dans la mouvance de l’iconographie chère à la Nouvelle Figuration. Le besoin impérieux de reconstruire un monde en pleine dissolution est prétexte, bien justifié, à investir des structures graphiques hors des références connues. Peintures éclatantes, passionnées, elles inondent l’espace de leurs gestes tentaculaires, de leurs yeux sans corps, de leurs formes déchiquetées. Elles projettent une image de la nature et de l’être qui ne se reconnaissent plus, qui recherchent leur clarté perdue, traduisant l’image d’un monde inintelligible, animés de forces terrifiantes. »
Didier Henry - Arts Actualités Magazine