Date exposition :
« Nos forces motrices », une exposition de la sculptrice Rachel Launay-Painchaud et du peintre Claude Rivière, l’alliance de deux arts où peintures et sculptures se présentent en résonance.
Dans ses sculptures sur argile et bronze, Rachel Launay explore la condition humaine et l’impermanence de l’état émotionnel de chacun. « C'est dans l'instinct que Rachel crée ses sculptures et ses peintures, dans l'impulsion, la propension, dans l'appétence, le sentiment ; comme une forme de prémonition, presque un pressentiment. Elle nous révèle, réveille nos profondeurs, notre intériorité », nous dit Claude Rivière, son compagnon.
L’œuvre picturale de Claude Rivière, en résonance avec les sculptures de Rachel Launay, révèle son penchant pour une poésie géométrique des formes qui se répercute magiquement dans ses peintures aux graphismes lumineux, pleines de sens voluptueux. Le travail artistique du peintre orienté vers la lumière et les couleurs s’inspire du cosmos et s’exprime souvent dans la composition de tableaux mosaïques. Ses œuvres abstraites, surréalistes et mystérieuses reflètent son travail sur l’infini, l’intérieur humain et le mystère cellulaire qui guident sa main quand il peint, explique-t-il. Certains peuvent définir sa peinture « comme de la figuration libre, d’autres comme aborigène. »
Deux artistes dont nous parle l’écrivain et poète Michel Lagrange :
« Rachel Launay Painchaud sculpte des êtres humains. Des corps généralement nus. Ici, la nudité est un aveu de vérité, de sensibilité, de vulnérabilité, d’angoisse, de beauté… de sincérité mise en beauté, alors que le vêtement cache, et recouvre ces aspects de la vie. Ce sont des vérités humaines à fleur de peau, des apparitions de tendresse. Mais la nudité n’empêche pas la profondeur des mystères de l’être humain, sa grandeur, sa misère, sa souffrance, qu’elle révèle et met en beauté. Même dans les étreintes des couples, il y a quelque chose de pathétique : la quête du rejet des limites, le besoin d’une fusion totale. Corps et âme unifiés.
Claude Rivière, lui est un peintre. Son art a quelque chose de l’enfance. L’enfance de l’art, l’art de l’enfance. Couleurs, compositions, fantaisie, une peinture d’avant l’âge adulte, avant même les ombres de l’âge, et de la mort. Un jeu, un puzzle, un rythme. Une peinture moléculaire haute en couleurs, un « confettisme » comme l’art des aborigènes, un « apprécionnisme » qui signifie l’amour de la vie, la beauté du bonheur. Onirisme, tendresse et naïveté savante. On a l’impression de survoler un territoire de beauté pure. D’innocence. Un territoire enchanté où des silhouettes féminines se glissent et se cachent de la raison.
Et ce qui devient merveilleux, c’est que peu à peu s’établit un véritable jeu d’échos entre la sculpture et la peinture. Entre la gravité et la tendresse. »