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Le message d’Akil : « Des paysages émotionnels émergent, ils questionnent le sens de la beauté quand elle est faite de signes, de traces, d'empreintes, mais aussi de fissures et de failles comme autant de Rémanences qui témoignent de nos forces et fragilités tout en soulignant la faculté d’émerveillement qui est en nous, dans d’infimes paysages. »
« Saveurs et odeurs, lumières et couleurs, grands espaces et horizons nouveaux, imprègnent son regard, nourrissent son esprit, s’ancrent dans sa mémoire. Des lectures nombreuses permettent aussi le voyage, ouvrent l’imaginaire. À l’atelier, les émotions éprouvées et sensations emmagasinées inspirent le geste qui se libère sans rationalité, dépassant toute réalité. C’est sur le sol, dans une démarche spontanée et poétique, que la toile s’esquisse à l’aide d’outils détournés de leur usage premier, afin de balayer ou brosser, pour déposer traces et empreintes, tel un substrat de souvenirs conservés. Puis un sens vient à s’imposer et le travail se poursuit à la verticalité, dans une démarche sensorielle dont la gamme colorée, foisonnante et variée, traduite douceur et intériorité, noirceur et complexité, en miroir à l’âme du peintre. De ces improvisations libérant les pulsions émergent les titres, échos aux ressentis de l’artiste.
Parfois des ouvertures semblent se profiler, comme une invitation à pénétrer, à dépasser les apparences, à s’approprier cet univers pictural empreint de mystère et de poésie. Qu’elles soient surfaces estompées aux teintes nuancées, œuvres plus texturées ou toiles rythmées dans une forme de musicalité, les peintures d’Akil ramènent à l’Homme dans sa pluralité, à la vie mêlée de légèreté et d’abstrusité.
À la fois dense et minimaliste, son œuvre incite à la contemplation, suscite l’introspection.
Elle propose la vision silencieuse d’une nature généreuse, épurée et dépouillée de toute anecdote pour en extraire la substance animée de sensualité, de spiritualité, dans une dimension universelle. »
REGARD par Rose Lecompte, historienne d’art – février 2022
« Akil, de son vrai nom Jean-Pierre Bouttier, est un peintre chevronné, qui n’aime rien tant que se laisser porter par la magie du geste vers les mondes irréels qui palpitent à l’intérieur de nos émotions humaines. Assurément abstrait, mais de ce genre d’abstraction qui enflamme l’imaginaire et le porte vers les pistes ensauvagées de la nature et ses métamorphoses. Akil entend avant tout « se libérer de la pensée et du raisonnement tout en étant perméable aux oscillations sensorielles de la vie et de la nature et… cheminer au-delà du visible dans une expression spontanée et poétique questionnant la vie intérieure ». On trouvera dans ses tableaux matière à s’abstraire du banal et, dans un même temps, matière à s’émerveiller. »
DÉCRYPTAGE par Blik, magazine Miroir de l’Art – 2023
Pour Yannick Lefeuvre, conteur, des « Frottements de lumières : Un jaillissement irraisonné pour des pulsations enfouies, une perte d’emprise et un vif espoir d’équilibre… AKIL tient la barre. Il aime le chahut qui vivifie, les ouragans qui emportent et parfois la foudre qui allume des feux à même les océans. Rien de tranquille, mais l’homme, taillant dans le vif du sujet pour en extraire les mouvements, des rythmiques sourdes et des sens enfouis qui refont tout à coup surface, se redresse et nous salue. Il se confronte et nous confronte à la force des frictions colorées, à une matérialité étonnante des profondeurs, à des perspectives aux outrages flamboyants qui nous révèlent des mondes en constantes transformations. On en ressort à la fois ébloui, revigoré et c’est à notre tour de saluer l’artiste. »